On annonçait la neige depuis une bonne semaine, elle est (enfin !) tombée la nuit passée, un peu plus péniblement pendant l'après-midi, et le froid est revenu. Du coup, le merle qui, il y a trois ou quatre jours, s'était mis à exercer ses cordes vocales, matin et soir, au sommet du vieux cerisier en face de mes fenêtres, est retourné à ses chères études. Le printemps attendra encore un peu…
Bon, comme c'était difficile aujourd'hui de gambader sur Internet vu le ralentissement général, j'en ai profité pour faire un peu d'ordre dans une série de paperasses qui attendaient des jours meilleurs. Et je suis tombé sur une note transcrivant l'extrait d'une chronique parue il y a quelques semaines (de Christophe Gallaz, dans Le Matin, sauf erreur…), disant: Le temps que nous vivons aujourd'hui n'est traversé d'aucune lumière. Nous sommes en phase de régression massive. Nous puisons dans l'obscurantisme et l'obscurité barbares, au milieu des incantations les plus primaires et des agenouillements les plus crétins. Bon, ben voilà…
"Le jour de la mort de Coluche, j'ai eu beaucoup de peine. Alors que – je ne sais pas pourquoi – le jour de la mort de Dalida, j'ai repris deux fois des nouilles." Ça, c'est Pierre Desproges qui disait. Je l'aimais beaucoup, il est mort voilà bientôt 15 ans, et il manque, il manque, surtout par les temps qui courent…
Dans notre série Grisons-nous en attendant l'orage…
Imaginez, il y a 50'000 ans, peu avant la dernière glaciation, un des derniers Neandertal ou un des premiers Cro-Magnon décidant volontairement de laisser un message à ses très très lointains descendants distants de 500 siècles. Ceci en admettant qu'une telle durée ait un sens quelconque à ses yeux…
Et bien c'est exactement ce que se propose de faire un projet envoûtant et vertigineux, développé depuis quelques années: le projet KEO. Envoyer en orbite autour de notre planète un satellite passif, emportant à son bord une multitude de messages comme autant de bouteilles à la mer, et destiné à retomber sur terre dans quelque chose comme 50 millénaires. Quand science et poésie s'unissent à ce point !
Dans notre série La longue marche vers l'inégalité s'accélère… Ainsi donc, la nouvelle est tombée hier: Daniel Vasela, grand patron de Novartis, a reçu en 2002 un salaire de 55'000 francs suisses par jour (sic !) (en gros 36'000 €, pour nos amis européens), ce qui correspond à un salaire annuel de 20 mio (env. 13 mio €).
Pour concrétiser un peu, et pour comparer, imaginons que pour engranger ce que ce monsieur a obtenu en une année, une caissière de supermarché devrait travailler un demi-millénaire !!! Alors, camarades, la révolution serait-elle en marche, ou va-t-on rester quelques temps encore derrière notre écran d'ordinateur ?…
Il y a le fond et il y a la forme. Pour le moment, c'est plutôt cette dernière qui me préoccupe, ça prend du temps, et je n'en ai pas beaucoup à disposition, ces jours.
Donc, la forme. Me familiariser avec les petites subtilités, approfondir l'aide en ligne…
Mais pourquoi je vous dis ça ?
Bon, le mieux est l'ennemi du bien. Pour le moment, je vais me contenter de ce blog dans l'apparence qui est la sienne aujourd'hui. Sans doute y ajouterai-je quelques menues subtilités lorsque j'aurai apprivoisé une portion suffisante de cet immense bazar qu'est la publication Web.
A part ça, jouissons de la lumière que distille le soleil de cette fin d'après-midi sur les toits encore partiellement enneigés, en écoutant la douce Angélique Ionatos (j'en reparlerai certainement…)