Oui, je sais, j'ai un peu laissé tomber… J'étais "à plat", plus d'envie, plus rien. J'ai vu et entendu des choses magnifiques dont j'aurais pu parler, et n'en ai rien dit. Ben c'est comme ça…
Lu récemment ces lignes étonnantes, évoquant l'arrogance du colonisateur, en tous temps et en tous lieux:
(…) un million d'hommes dorment nuit après nuit au bord des routes, dans les environs de Bombay. Ils dorment , ils naissent et ils meurent là. Il n'y a ni maisons, ni pain, ni médicaments. C'est dans cet état que l'Angleterre a laissé son empire colonial. Elle a pris congé de ses anciens sujets sans leur léguer ni écoles, ni industries, ni habitations, ni hôpitaux; rien que des prisons et des montagnes de bouteilles vides de whisky.
Et c'est chez Pablo Neruda, La solitude lumineuse, extrait de J'avoue que j'ai vécu.
Ce qu'il y a d'un peu casse-pieds, quand on sort d'une bonne grippe comme moi, là maintenant, c'est qu'en même temps, on n'est plus assez estourbi pour rester sous la couette entre tisane et thermomètre, mais qu'on n'est pas encore suffisamment fringuant pour se relancer dans A la recherche du temps perdu ou dans un 4'000 en solitaire.
Alors on est là, à tourner en rond, en peignoir, le cheveu défait, et à se mettre insidieusement à penser à tout ce boulot qu'il faudra rattraper quand enfin on aura la "banane"… Lundi, peut-être ?