Il y a quelque chose de totalement émouvant dans le dernier CD de Bob Dylan, que je n'arrive absolument pas à définir... Voilà donc quelques bouffées de nostalgie en perspective !
Pour faire un peu comme tout le monde, mais aussi - et surtout - parce que c'est Richard Millet qui l'édite et en parle avec un enthousiasme non feint, je viens d'entamer la lecture de «Les Bienveillantes», de Jonathan Littell. Quelques pages ont suffi à m'assurer que les semaines qui viennent seront âpres et suffocantes...
J'ai un peu honte, là, ce matin, suite aux résultats des votations d'hier. La journée va être morne: la preuve, c'est gris et il pleut… La lente et sournoise progression des idées blochériennes dans ce pays me donne la nausée.
Chez nos voisins d'outre-Jura, le cirque politico-médiatico-pré-présidentielles, assez consternant, prend de l'épaisseur. L'automne va être dense ! Je crains quand même que ça devienne un peu lassant, à la longue, non ?
Aujourd'hui, en Suisse, a lieu la Journée nationale du don d'organes. C'est une lapalissade que de dire que la demande est considérablement plus forte que l'offre: chaque année, dans ce pays, 50 personnes meurent inutilement parce qu'elles n'ont pas pu recevoir un organe à temps, et 1'000 patients figurent sur une liste d'attente pour une transplantation, dont une moitié seulement pourra compter sur une opération. J'en suis conscient depuis longtemps, et suis totalement favorable au don d'organe. Pourtant, quand je regarde mes deux fils de 19 et 22 ans, j'ai comme un petit blocage, quelque part au fond de moi. On en a parlé, les cartes de «Swisstransplant» sont là, sur mon bureau, il n'y a qu'à les signer, puis les porter sur soi en permanence… Ce n'est vraiment pas évident d'imaginer aussi "administrativement" la mort brutale d'un des siens…