ALARMES EGALES

:: ALARMES EGALES ::

Petits riens, clignements d'âme, gros coups de gueule...
Entre cour et jardin, entre chien et loup...
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:: vendredi, mai 30, 2003 ::

Erreur, ils sont là. Encore un peu discrets, mais les martinets sont là. Une balade dans le calme du soir m'a permis de les voir tournoyer entre les toits, s'appelant de leurs cris stridents. Je suis rassuré…



:: Vertumne 23:30 [+] ::
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Temps splendide, enfin ! Un merle n'en peut plus de s'égosiller, perché dans le cerisier en face de mes fenêtres.
Une chose m'étonne, néanmoins: j'ai beau tendre l'oreille, je n'entends pas encore les cris joueurs des martinets. Pas encore de retour ? Fin mai ? Pourtant, ils devraient être là…



:: Vertumne 11:25 [+] ::
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:: mercredi, mai 28, 2003 ::
Pas envie de bosser. J'aimerais du soleil. On dirait novembre, la température en moins. Et puis Jean Yanne est mort samedi dernier. Sale temps, vraiment…

A propos de Jean Yanne, écoutons Pierre Desproges (Fonds de tiroir):
La première fois que j'ai entendu Jean Yanne à la radio, je suis sorti de ma torpeur et me suis enfermé, seul, avec mon poste de radio. J'écoutais, subjugué, la rude voix faubourienne chargée d'iconoclastie salace et d'irrespect fondamental, de cet être affreux anarcho-nihiliste, qui singeait Bossuet, raillait les goitreux, et fustigeait dans le même panier de hargne des institutions françaises aussi sacrées que l'Evêché de Meaux, l'Académie française ou la CGT. Enfin je renaissais à la vie ! Pour moi, l'arrivée sur les ondes de ce messie diabolique annonçait les temps nouveaux d'une radio vraiment dégueulasse ! Enfin, c'était le monde à l'envers ! Enfin, on allait pouvoir prier dans les urinoirs et pisser dans les bénitiers !
Jean Yanne a plus fait pour la promotion du mauvais goût en France que Jaruzelski pour la promotion de Solidarnosc en Pologne.




:: Vertumne 10:21 [+] ::
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:: mardi, mai 27, 2003 ::
Souvent (enfin… parfois), je regarde les événements de mon existence un peu comme des cartes postales sur un présentoir, un de ces tourniquets qu'on peut manipuler à son gré pour trouver LA carte à emporter pour garder le meilleur des souvenirs de l'endroit visité.
Des cartes, il en est plein, mon tourniquet. Des écornées à force de les avoir regardées, des plus secrètes, un peu cachées sous quelques autres insignifiantes, des pratiquement neuves, dont on avait oublié l'existence.
Le problème, c'est que mon tourniquet s'est bien rempli, et qu'il n'a plus des tonnes de places pour en mettre des nouvelles, de cartes.
Jeter des cartes ? Bricoler et agrandir le tourniquet ? Faudra que j'y songe…


:: Vertumne 22:33 [+] ::
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:: mercredi, mai 21, 2003 ::
Ciel plombé, pluie fine, fraîcheur lourdement insistante, on devrait trouver un nom à cette saison, autre que le printemps…
Heureusement: journée rédaction, aujourd'hui. Au sec, donc. En écoutant l'Orfeo de Monteverdi, ça devrait aller.


:: Vertumne 08:49 [+] ::
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:: mardi, mai 20, 2003 ::
Les joies de la démocratie, bis

Bon, un peu moins de un sur deux, on était… 49 %, plus exactement. Pour un vote historique puisque ça faisait 137 ans (sic) qu'on avait pas eu autant d'objets au cours d'une seule consultation.
Tout ça pour voter tout bien comme le Conseil fédéral voulait qu'on vote ! Soit accepter les deux référendums, et envoyer au tapis les 7 initiatives. Quelle claque, la gauche !… Faudra que je me force, la prochaine fois… A moins qu'on monte aux barricades ?


:: Vertumne 22:46 [+] ::
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:: samedi, mai 17, 2003 ::
Histoire du petit animal perdu au bord de la rivière

Connaissez-vous l'histoire du petit animal perdu au bord de la rivière ? Alors, c'est l'histoire d'un petit animal qui est au bord de la rivière, et qui pleure, qui pleure !… Arrive un crocodile, qui lui dit: «Qu'as-tu, petit animal, à pleurer comme ça, au bord de la rivière ?» Alors le petit animal se lamente: «Je suis très triste, je ne sais pas ce que je fais au monde, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas d'où je viens, ni où je vais…»
– Mais, c'est simple, lui répond le crocodile, tu es jaune, tu as un bec et des pattes palmées, tu es un canard !
– Vous croyez ?
– Mais oui.
Alors le petit canard, tout content, se jette à l'eau et s'en va. «Oh, oh, pas si vite !, que lui fait le crocodile, et moi ? Tu sais qui je suis ?»
Alors le petit canard regarde le crocodile, réfléchit un moment, et lui dit: «Attends… tu as une veste en cuir, une grande gueule et des petits bras… t'es italien !!!»


:: Vertumne 12:38 [+] ::
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:: vendredi, mai 16, 2003 ::
Les joies de la démocratie

Ce prochain week-end, le citoyen helvétique est appelé aux urnes, comme 3 ou 4 fois dans l'année. Mais ce coup-ci, il a intérêt à bien se documenter: ce ne sont pas moins de 9 objets (j'ai bien dit 9…) qui sont soumis à son vote. Deux référendums, portant sur la réforme de l'armée et de la protection civile, et 7 initiatives populaires. Je vous en donne la liste ?
Initiative "Pour des loyers loyaux"
Initiative "des dimanches" (demandant quatre dimanches sans voiture dans l'année)
Initiative "Santé" (changement du système de financement de l'assurance maladie)
Initiative "Droits égaux pour les personnes handicapées"
Initiative "Sortir du nucléaire"
Initiative "Moratoire-plus" (en gros, complément de la précédente)
Initiative "Pour des places d'apprentissage"
Tout ça contenu dans le document intitulé "Explications du Conseil fédéral", de 96 pages, envoyé à chaque électeur.

Bon, le problème est moins de savoir combien de citoyens responsables se sont envoyé l'entier de cette littérature, en plus des articles de presse, des émissions à la radio et à la télé… Mais plutôt de savoir combien vont exercer leur droit de vote… 30 % ? 35 ? Allez, il n'est pas impossible que l'initiative anti-nucléaire déplace un peu plus de monde, soyons fous et risquons 45 %. J'ose même un 55, mais seulement s'il pleut… On verra dimanche soir.

C'est Georges Steiner qui disait (souvenir d'une interview chez Pivot) que la démocratie est l'ennemie de l'excellence… A méditer.



:: Vertumne 08:11 [+] ::
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:: samedi, mai 10, 2003 ::
L'envol du père

Le dimanche est gris, étrangement calme. L'après-midi se prolonge comme si elle n'allait jamais avoir de fin, comme figée par cette petite pluie fine humectant le verger et ses arbres immobiles. Du réfectoire, quelques discrets éclats de voix, la cuiller qu'on remue dans la tasse de thé.
Dans ta chambre, la fenêtre entrouverte laisse passer le seul bruissement de l'eau dans la cour. Parfois le chuintement d'une voiture, sur le macadam détrempé.
Tu es là, recroquevillé dans ton lit, sur le côté, la tête rejetée en arrière, comme pour happer l'air qui te manque. Tes yeux déjà sans regard, tournés vers le bouquet posé à côté de ton téléphone. Et tes mains, pressées contre la poitrine, comme on retient un enfant, jointes à t'en blanchir les doigts, sans doute dans une ultime et craintive supplique.
Maman t'appelle, doucement.. «Il ne se réveillera pas», je lui dis. On t'effleure la joue, les mains. La peau frémit sous la caresse. Et on reste là, un long moment, à te regarder…
Du seuil de la porte, en me retournant, je te vois, et ne vois pas que tu meurs. On s'en va, sans savoir que tu nous attendais pour pouvoir partir.
«S'il se réveille, dites-lui qu'on est venu…», je dis à l'aide infirmière. Dans une petite heure, de retour à la maison, le téléphone sonnera pour m'annoncer ta mort.


Demain, ça fera une année que les anges sont venus te chercher. Ne reviens pas, reste là-haut, le monde déconne ici-bas.



:: Vertumne 17:55 [+] ::
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:: jeudi, mai 08, 2003 ::
C'est curieux, finalement, comme le blogueur ou la blogueuse standard parle assez peu de son boulot… comme si son blog était justement, entre autres, un moyen de s'en échapper. Ça doit être ça…
Actuellement, je dois avouer que j'ai, sur ce plan, d'assez belles satisfactions (je parle de travail, donc). Enfin à nouveau un peu de terrain, me permettant de ne pas passer des journées entières le cul sur une chaise à de la rédaction. Surtout avec un printemps aussi clément !
En clair: à peine terminée l'analyse archéologique du château de Curtilles, belle maison patricienne de la campagne vaudoise, de la fin du XVIe siècle, voilà que je me retrouve en pleine abbaye cistercienne de Hauterive, près de Fribourg, pour en entreprendre l'analyse du cloître, construit au XIIe siècle et transformé au XIVe…
Faut que je profite et que je déguste, c'est pas tous les jours dimanche !!!

Petit message personnel pour terminer. Picodor, si tu me lis, dis-moi comment accéder à ton blog, ça fait plusieurs jours que j'essaie, c'est l'impasse…


:: Vertumne 22:20 [+] ::
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:: dimanche, mai 04, 2003 ::
Bon, je "poste" pas beaucoup, ces temps… alors que je gamberge pas mal…
Je voulais m'y mettre ce soir, peinard, musique, et tout, et puis voilà que je suis happé par un documentaire saisissant, sur TSR 2: Mes frères assassins: comment j'ai infiltré une cellule d'Al-Quaïda, d'un journaliste algérien, Mohamed Sifaoui. Lequel, se faisant passer pour un fondamentaliste islamique, débusque dans les mosquées européennes, et ailleurs, les recruteurs du Jihad. On n'est pas sorti de l'auberge, là…


:: Vertumne 22:54 [+] ::
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