La vie est pour moi un mystère. Elle est faite d'amour et de douleur. On aime et on souffre. On souffre et il faut aimer. (…) Pourquoi faut-il aimer ? On ne sait, c'est un mystère. Mais l'amour est comme une lumière.
Ces mots sont ceux de Denise Bardet, parmi beaucoup d'autres, écrits dans son journal intime. Elle était institutrice. Elle est morte le jour de ses 24 ans, brûlée dans l'église d'Ouradour sur Glane, avec 247 autres femmes et 206 enfants du village. Les hommes, eux, répartis dans quelques granges, avaient été mitraillés puis brûlés par les Allemands de la 2e division Waffen-SS "Das Reich", en ce samedi 10 juin 1944.
A côté des 642 tués, il y eu quelques très rares rescapés. Quelle douleur ont-ils vécue, profonde, tenace ? Cette douleur, on la sent dans leur voix: elle est là, sans nuance, froide, enracinée, sœur d'une calme colère.
– Des psys, on en a pas eu.
– Comment avez-vous fait ?
– On a vécu…
Magnifique et terrifiante série entendue sur la Radio romande: Histoire vivante. (Allez-y si ça vous tente, ils gardent leurs archives accessibles sur Internet pendant un mois…)
C'est une bande de dingues, suisses allemands par ailleurs (c'est pas incompatible…), connue sous le nom de Karl's kühne Gassenschau. En été 1995, ils avaient pris possession de la carrière de Saint-Triphon, et l'avaient enflammée avec un spectacle hallucinant: r.u.p.t.u.r.e. Six ans plus tard, ils avaient remis ça avec un "naufrage" routier: t.r.a.f.i.c.
Et voilà qu'ils reviennent en juin prochain, avec un nouveau bébé: AKUA. Pour ce faire, ils doivent creuser un lac, dans la carrière… Six millions de litres d'eau !… Un beau morceau d'été en perspective.
Dans un café en basse ville de Fribourg, au sortir d'une séance au Service archéologique.
La vue vers la ville haute sur son éperon rocheux, avec ses maisons accrochées à la falaise et plongeant sur la Sarine, est toujours un véritable régal.
Tous deux comptent parmi les fossoyeurs de la défunte Swissair, après s'en être mis plein les poches, bien évidemment.
Ils se sont tous deux recyclés: le premier se lance dans le conseil en entreprises, le second envisage de fonder une nouvelle compagnie d'aviation !
Comme disait Reiser, on vit une époque formidable…
Dans ma voiture, me rendant à l'abbaye cistercienne de Hauterive, pour régler deux ou trois détails concernant les relevés archéologiques. J'avais connu ce havre de paix cet été, dans la chaleur accablante, à l'abri sous les voûtes du cloître. Je le retrouve dans la fraîcheur, la pierre froide, les oiseaux déjà presque muets…
Un problème, depuis quelques temps… depuis combien de temps, en fait ? C'est plutôt un problème de fréquence, qui s'accélère. Les morts qui touchent se suivent. Sans forcément se ressembler. Mais se suivent.
Aujourd'hui, c'est Jean-François Bovard qui est reparti en poussières. Le génial créateur avec Léon Francioli, Nunusse Bourquin et Olivier Clerc du génial quartette BBFC.
Bon. Un musicien génial de plus avec les anges.
Manifestation éclatante de mon côté "papa-gâteau": préparation d'un pique-nique pour mon "grand", qui se rend à une LAN, pour tout le week-end, à l'EPFL.
Avant de l'accompagner, avec tout son bazar dans le coffre. D'une pierre deux coups, c'est lui qui conduit, il a besoin d'accumuler des heures de volant pour pouvoir le passer, ce foutu permis…