J'ai beau retourner cette question dans tous les sens, je ne vois pas pourquoi je suis en train de perdre le peu d'assiduité que je manifestais sur ce foutu blog. Je n'y écris que de sept en quatorze, je vais de moins en moins en visite sur ceux que j'avais l'habitude d'accrocher à mes petites tournées quotidiennes, et je ne butine carrément plus sur de possibles découvertes. C'est comme ça. Et ça m'embête. J'avais le projet de déménager ces "Alarmes" sous des cieux plus confortables, mais le projet reste dans mon tiroir. C'est grave, docteur ?
Voilà l'aspect que prennent peu à peu mes cerises.
Encore deux à trois semaines, suivant le soleil, et elles seront magnifiquement noires. Et sucrées, je ne vous dis que ça.
Les oiseaux ont intérêt à me les laisser, cette année !…
Lu dans L'enfant de Noé, d'Eric-Emmanuel Schmitt:
«La religion juive insiste sur le respect, la chrétienne sur l'amour.Or je m'interroge: le respect n'est-il pas plus fondamental que l'amour ? Et plus réalisable aussi…»
J'ai découvert Anna Gavalda en lisant le bouquin qu'elle vient de sortir il y a quelques semaines au Dilettante: Ensemble, c'est tout. C'est plein d'humanité, et ça se dévore sans qu'on s'en rende compte. C'est le bouquin-type pour l'été.
Alors, du coup, je me suis lancé dans les deux précédents: Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, et Je l'aimais.
«Le piège, c'est de penser qu'on a le droit d'être heureux.
Nigauds que nous sommes. Assez naïfs pour croire une seconde que nous maîtrisons le cours de nos vies.
Le cours de nos vies nous échappe, mais ce n'est pas grave. Il n'a pas grand intérêt…
L'idéal, ce serait de le savoir plus tôt.»
Qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne viens plus écrire sur ce blog, je ne vais plus rendre de petites visites sur les vôtres… Ce doit être la grisaille et la fraîcheur d'un printemps qui peine à prendre le large. Faut que je me secoue.