A nouveau la Drôme, pour un peu de calme et pour clore nos petites vacances, en balades, en lectures, et autres douceurs.
De plus, j'ai aimé ce genre de découverte:
«Dans ce lieu, nous ne reconnaissons aucune entrave à la liberté de parole, à la circulation des idées, aux utopies et aux rêves. Nous n'acceptons aucun frein ni aucune atteinte à l'exercice du libre arbitre. La seule loi est la confrontation dans l'échange.»
Ça, c'est que vous lirez à la devanture de «L'oiseau sur sa branche», un petit bistrot-restaurant à Saou, en plein centre du département.
Je viens de terminer le sublime Origines d'Amin Maalouf et, avant de me plonger dans la biographie d'Einstein (Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire, de François de Closets), je me régale avec La philosophie féroce, de Michel Onfray. Mieux, j'écoute les cours que celui-ci a donné à l'Université populaire de Caen l'hiver dernier, archivés sur France-Culture.
C'est fou ce qu'on peut se sentir intelligent, parfois…
Semaine de semi-vacances. Ça signifie que tous les "miens" sont au repos, et que moi j'ai quelques scrupules à m'y considérer totalement. Alors, même si je ne croule pas sous les mandats, je m'arrange pour bosser deux à trois petites heures par jour. Quand même…
Dimanche 1er août: bien que jour de Fête nationale, je ne m'abandonne pas outre mesure à de superfétatoires démonstrations de patriotisme. Le film tant controversé de Mel Gibson ayant l'honneur de la programmation du Drive-In broyard, on est quelques-uns à s'y rendre, sans honte aucune d'avoir échappé jusque là à la tentation. Mais bon, on en a tellement fait de gorges chaudes… allons donc voir par nous-mêmes. Et puis ça nous donnera l'occasion d'entendre parler latin et araméen, ça peut être surprenant. Bien. Piégé, Mel Gibson ! Se laisser aller à tant d'outrance et de caricature, et souhaiter en même temps s'approcher au plus près d'une réalité, par le texte des Evangiles et le choix de la langue pour ne prendre que deux exemples. La violence ne me gêne pas, c'est sa démesure qui devient caricaturale. Comme sont caricaturaux les dignitaires juifs, les soldats romains tortionnaires, jusqu'à la figure de Barrabas… quels clichés, quel simplisme ! A mes yeux, non seulement Mel Gibson est malade et doit se faire soigner, mais je le soupçonne d'être dangereux. On a reproché à son film son prétendu antisémitisme. Je n'en sais rien, et finalement ce n'est, ici, pas le problème. On pourrait même imaginer que, pour se faire pardonner, Gibson tentât un film sur l'Holocauste. Et lui, pour faire plus vrai, c'est DANS la chambre à gaz qu'il placera sa caméra.
Mercredi 4 août: on annonce un temps un peu mitigé, c'est donc le jour idéal pour se rendre à Bâle, pour voir L'Or de l'Au-delà. Bon, manifestement on n'est pas les seuls à avoir eu cette idée… On aurait dû se procurer les billets préalablement. Ce qu'un site Internet terriblement "mal foutu" et inutile, bien que l'affirmant possible, ne le permettait pas. De même qu'un numéro de téléphone aboutissant systématiquement sur une ligne occupée. La précision et la rigueur helvétiques en prenaient un coup, là. A voir la bobine des gens du Staff, leurs allées et venues walkie-talkie au poignet, on a dû tomber le jour "électrochoc" ! Et dès le lendemain, le site en question arborait les fonctionnalités qui lui faisaient encore terriblement défaut 24 heures plus tôt. Ce qui fait que maintenant, on peut même choisir l'heure de son entrée dans le musée…
Vous avez jusqu'au 3 octobre pour y aller.
Jeudi 5 août: ça y est, on y est, depuis le temps qu'on attendait de retrouver les dingues du Karl's Kühne Gassenschau… La famille au complet et une grosse poignée d'amis se déplacent à Saint-Triphon pour assister, après r.u.p.t.u.r.e en 1995 et t.r.a.f.i.c en 2001, à leur nouveau délire: AKUA. Pas déçus: c'est toujours aussi déjanté.
Samedi 7 août: comme si j'en avais pas assez, rebelote avec le Drive-In, pour se faire les deux volumes de Kill Bill. Film dense, déroutant, démesuré (mais à la démesure parfaitement maîtrisée cette fois-ci, cf. supra). De sang et de la(r)mes. Et en finalité, une histoire d'amour, j'allais dire "toute simple" !… non, quand même pas…