ALARMES EGALES

:: ALARMES EGALES ::

Petits riens, clignements d'âme, gros coups de gueule...
Entre cour et jardin, entre chien et loup...
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:: mercredi, décembre 22, 2004 ::

Courte frayeur, mais frayeur quand même…

Mardi (hier) soir.
Mon fils est dans l'avion Sydney-Londres.
Il m'avait promis un sms depuis Bangkok, pendant l'escale technique.
Ce sms tarde, ne vient pas.
Sans forcément être inquiet, je cherche sur Internet pour connaître l'heure de cette escale.
Et je tombe sur ça…
Mais… c'est son vol ! mon sang se glace, je lis attentivement… et puis je remarque la date de l'article: jeudi 23 septembre 1999 !!!
Faut pas laisser traîner des choses comme ça, sur le Net, ça peut faire des dégâts…


:: Vertumne 18:02 [+] ::
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:: mardi, décembre 21, 2004 ::
Le doute m'assaille…

Une question surgit, tout d'un coup: nos sociétés ont-elles connu une période où le fond l'aurait emporté sur la forme ?
Je cherche, je cherche… Le débat serait-il lancé ?


:: Vertumne 08:56 [+] ::
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:: lundi, décembre 20, 2004 ::
Un beau vainqueur…

Samedi dernier, le "Grand Prix du Maire de Champignac", destiné à couronner les fleurons de l'art oratoire de nos personnalités romandes, a rendu son verdict. Le Champignac d'Or a été attribué à l'ex-conseiller d'Etat vaudois Pierre Chifelle, pour cette remarquable affirmation: «Ce serait véritablement se tirer une balle de plus dans le pied que de se mettre cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, et puis de couper la corde qui la retient.»
Tous les détails, ainsi que tous les candidats, à découvrir sur le site de La Distinction. Un bon moment à passer en cette période de Fêtes…


:: Vertumne 20:37 [+] ::
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:: mardi, décembre 14, 2004 ::
Soleil et clarté

Dimanche, las d'être écrasés par une chape ouatée sombre et immuable, on s'est dit qu'on allait chercher le soleil là où il était. C'est-à-dire pas trop loin. D'où une petite virée dans les Préalpes fribourgeoises, avec vue imprenable sur la mer de brouillard recouvrant le bassin lémanique. On n'était pas les seuls à se balader sur des pentes plutôt faites pour le ski, sans neige. Il faisait si doux qu'on se serait cru à Pâques. Un silence magique, seulement troué par quelques battements d'ailes.




:: Vertumne 17:36 [+] ::
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Les mots des autres

Encore un petit papier égaré sur mon bureau, où j'avais reporté cette citation de Raymond Devos:
Je préfère glisser ma peau sous les draps pour le plaisir des sens que de la risquer sous les drapeaux pour le prix de l'essence.


:: Vertumne 11:46 [+] ::
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:: lundi, décembre 13, 2004 ::
Coup de poing dans le ventre

Vu hier soir à la TV romande un documentaire accablant: Mémoire d'un saccage (Argentine, le hold-up du siècle), de Fernando E. Solanas. L'histoire écœurante d'une trahison, la trahison des dirigeants argentins, depuis la chute du général Videla en 1983, qui a jeté des centaines de milliers personnes dans la pauvreté et la misère.
Et si c'était, en raccourci et en accéléré, une vision de ce que pourraient entraîner la corruption et l'ultralibéralisme ambiants sur l'ensemble de la planète ?
Ça fout pas la pêche pour commencer la semaine, tiens…


:: Vertumne 17:19 [+] ::
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:: jeudi, décembre 09, 2004 ::
Bug de mémoire

Hier ça faisait 24 ans que John Lennon tombait sous les balles de Mark Chapman. On en reparlera peut-être plus l'année prochaine, quand ça fera un quart de siècle…


:: Vertumne 13:54 [+] ::
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:: mercredi, décembre 08, 2004 ::
La Suisse dans toute sa splendeur

Ainsi, les chambres fédérales ont élu confortablement Samuel Schmid à la présidence de la Confédération pour 2005. On est donc ravi pour lui.
Il est sympa, ce Samuel.
Sitôt élu, il aurait dit vouloir placer cette présidence sous le signe de la rencontre, prévoyant ouvrir le dialogue direct avec la population en se déplaçant lui-même dans les cantons. On se réjouit de lui serrer la rame.
Mieux, il aurait affirmé vouloir «entendre les gens qui se taisent mais qui auraient quelque chose à dire, alors que trop de gens parlent fort sans avoir rien à dire».
Nous voilà avertis !


:: Vertumne 13:19 [+] ::
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:: mardi, décembre 07, 2004 ::
Les mots des autres

Retrouvé sur un papier, égaré dans une pile de documents, cette citation d'Oscar Wilde: «Quand on est enfant, on aime ses parents. Quand on est adolescent, on les comprend. Et, adulte, il arrive qu'on leur pardonne.»


:: Vertumne 06:58 [+] ::
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:: mercredi, décembre 01, 2004 ::
Le nid de la beauté pure

Il est envoûtant de sentir, à chaque fois qu'elle émerge des abysses où certains créateurs sont allés l'enfouir, la beauté nous envahir par tous les pores de la peau. Comme ces quelques étincelantes mesures de l'Ave maris stella, dans les Vêpres de Monteverdi.



:: Vertumne 17:19 [+] ::
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:: vendredi, novembre 26, 2004 ::
Flash beauty

J'aime ces automnes secs où, dans l'air ouatté, le lac jette vers les collines de fulgurantes traînées de cuivre. (Je n'avais pas mon Nikon, scuse me…)



:: Vertumne 17:25 [+] ::
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Le fil du rasoir

Il y a quelque chose de fascinant et d'inquiétant à la fois d'assister à cette valse-hésitation entre révolution de velours et guerre civile en Ukraine.
Et pendant ce temps, Pout-In se complaît dans son rôle de Brejnev du XXIe siècle. Manquerait plus qu'il lance ses chars sur Kiev…



:: Vertumne 09:55 [+] ::
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:: samedi, novembre 20, 2004 ::
Une paille !!!

Trouvé ça chez Alan Smithee:




Ça en fait, des Big Macs !


:: Vertumne 10:00 [+] ::
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:: vendredi, novembre 19, 2004 ::
Ciel du soir…

…à travers mon vieux cerisier.
L'hiver, qui sournoisement s'approche, capitule volontiers face à ce genre de douceur.




:: Vertumne 16:38 [+] ::
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:: mardi, novembre 16, 2004 ::
Souvent avec humour

Ils sont déjà des centaines à nous dire en image combien ils sont désolés à ne pas avoir pu «le» faire éjecter de la Maison Blanche. Allez donc leur rendre visite sur Sorry Everybody et sa magnifique galerie de portraits !


:: Vertumne 21:34 [+] ::
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Dernière tonte avant la neige…

Pas mécontent je suis. Le soleil étant radieux, malgré une température pré-sibérienne, je bondis sur la tondeuse pour procéder à une ultime coupe de l'herbette et en même temps hacher menu menu les feuilles mortes qui tapissaient le jardin. La neige peut venir, si elle veut, paraît que c'est pour vendredi. Je suis tranquille.
Mais j'ai le sentiment que ça n'intéresse personne.



:: Vertumne 16:56 [+] ::
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:: mercredi, novembre 10, 2004 ::
Le bon choix, au bon moment ?

Je viens d'entreprendre la lecture de «La bête qui meurt» de Philip Roth. Le déclin qu'on sent poindre derrière Eros, avec Thanatos en point de mire…
Je ne sais pas si c'est une bonne idée. J'aurais peut-être mieux fait de poursuivre celle des «Textes de scène» d'Alex Métayer…


:: Vertumne 09:47 [+] ::
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:: vendredi, novembre 05, 2004 ::
Une lapalissade: les mots font dire ce qu'on veut aux images

Récemment, j'ai eu l'occasion de voir on ze tivi l'excellent documentaire d'Yves Boisset intitulé USA: le blues des médias, et montrant l'allégeance au pouvoir que les médias américains s'étaient peu à peu mis à manifester ces dernières années. Il est bien loin le temps où les images rapportées du Vietnam poussèrent le président Johnson à ne pas se représenter pour un second mandat, et où, suite au Watergate, l'enquête menée par deux journalistes de la presse écrite entraîna la chute de Nixon, en 1974.

Et m'est tout à coup revenu en mémoire une toute vieille série que j'avais enregistrée il y a une quinzaine d'années, intitulée Propaganda: l'image et son pouvoir, et surtout un passage qui m'avait alors fait forte impression. Il s'agissait d'un extrait du film de Chris Marker, Lettre de Sibérie (1958), au cours duquel une même séquence était diffusée à trois reprises, avec chaque fois un commentaire et un accompagnement musical différents.

Vous le narre-je ? Oui, oh oui… Bon d'accord.

D'abord la situation et la description de l'extrait:
La scène se passe à Iakoutsk, capitale de la Iakoutie, en Sibérie orientale, au milieu des années 1950. De gauche à droite de l'écran, un bus rouge et blanc longe une large avenue, et croise une grosse voiture noire. Sur le côté de la chaussée, des ouvriers accroupis nivellent du sable sur une zone de terrain probablement destinée à recevoir un trottoir ou une voie de tramway, tandis qu'un passant déambule, de droite à gauche de l'écran, le long du chantier, tout en regardant la caméra qui le filme.

Premier commentaire, accompagné d'une musique enjouée:

«Iakoutsk, capitale de la république socialiste soviétique de Iakoutie, est une ville moderne, où les confortables autobus mis à la disposition de la population croisent sans cesse les puissantes Zil, triomphe de l'automobile soviétique.
Dans la joyeuse émulation du travail socialiste, les heureux ouvriers soviétiques parmi lesquels nous voyons passer un pittoresque représentant des contrées boréales, s'appliquent à faire de la Iakoutie un pays où il fait bon vivre.»

Deuxième commentaire, accompagné d'une musique grave et dramatique:

«Iakoutsk a la sinistre réputation d'être une ville sombre où, tandis que la population s'entasse péniblement dans des autobus rouge sang, les puissants du régime affichent insolemment le luxe de leur Zil, d'ailleurs coûteuse et inconfortable.
Dans la posture des esclaves, les malheureux ouvriers soviétiques, parmi lesquels nous voyons passer un inquiétant asiate, s'appliquent à un travail bien symbolique: le nivellement par le bas.»

Troisième commentaire, sans musique de fond, mais avec les bruits de la ville:

«A Iakoutsk, où les maisons modernes gagnent petit à petit sur les vieux quartiers sombres, un autobus moins bondé que ceux de Paris aux heures d'affluence, croise une Zil, excellente voiture que sa rareté fait réserver aux services publics.
Avec courage et ténacité, et dans des conditions très dures, les ouvriers soviétiques, parmi lesquels nous voyons passer un Iakoute affligé de strabisme, s'appliquent à embellir leur ville qui en a besoin.»

Voilà. Je crois me souvenir que le texte de ces commentaires était de Boris Vian, mais je n'en ai pas retrouvé confirmation.


:: Vertumne 17:12 [+] ::
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:: mardi, novembre 02, 2004 ::
Vite, un peu de soleil

Brouillard, grisaille, ciel plombé… j'ai un furieux besoin de mettre un peu de lumière quelque part. Alors, voilà:





:: Vertumne 09:02 [+] ::
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:: dimanche, octobre 31, 2004 ::
A Annecy…

… pour flâner à l'occasion de la brocante, et cueillir quelques images d'automne.







:: Vertumne 15:22 [+] ::
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:: vendredi, octobre 29, 2004 ::
La tuile !

Quel c…, cet Arafat ! Tomber méchamment malade cinq jours avant l'épilogue tant attendu du combat des coqs que c'est pas trop tôt ma bonne dame enfin on va savoir qui de B. ou de K. va (r)entrer dans la blanche maison à moins que plein de démocrates se soient bêtement fait piquer leur bulletin juste avant d'arriver au local de vote que vraiment c'est pas de bol et alors va falloir recompter tout ça…
Il met les journalistes dans la m… !!! Eux qui avaient pris l'habitude depuis des semaines, que dis-je, des mois, de nous bassiner avec cette élection, cherchant à lire dans leur boule de cristal qui c'est qui va gagner, voilà qu'ils sont obligés, heure après heure, de nous dire qu'Arafat il va pas bien, qu'il va tellement pas bien qu'il va devoir aller se faire soigner en France, alors hop un petit envoyé spécial à Ramallah pour nous donner la couleur de l'avion qu'il va prendre, et puis hop un autre à Paris pour nous donner le numéro de sa chambre à l'hôpital.
Qu'est-ce qu'on est bien informé, madame Bonzon, vous trouvez pas ?



:: Vertumne 16:29 [+] ::
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:: samedi, octobre 23, 2004 ::
Des raisons pour lesquelles furent choisis Lyon plutôt que la Dombes, et les musées plutôt que le lèche-vitrines et le lèche-façades…

Dans mon coin de pays (je ne peux pas dire en Suisse, puisque ça change d'un canton à l'autre…), les vacances d'automne se terminent ce week-end, avec le soleil revenu (grrrrr). Nous en avons donc profité pour fuir trois jours, histoire de nous donner des forces pour négocier la dernière ligne droite jusqu'à Noël.

Dans un premier mouvement, l'idée – courageuse – était de consacrer l'essentiel de cette escapade à user de la bicyclette entre les étangs de la Dombes. Mais une recherche approfondie et circonstanciée sur les prévisions météorologiques nous fit craindre un trop plein d'humidité, peu en accord avec de la balade tranquille et réparatrice, ce que les faits confirmèrent. Nous choisîmes donc Lugdunum (Lyon en gaulois moderne) comme but de notre cavale.

Et pour faire la nique aux ondées, menues mais insistantes (en tous les cas suffisamment emm…dantes pour rendre l'usage simultané du guide Michelin, du Nikon Coolpix et du parapluie fort contraignant), nous nous réfugiâmes en des lieux de culture plus calmes et plus secs.

Donc: flânerie au travers du musée des Tissus et des Arts décoratifs, exposition plus qu'intéressante sur le Vin au musée de la civilisation gallo-romaine (avec un superbe fac-similé du cratère de Vix, datant de 500 av. J.-C.), plaisir amusé devant le côté désuet et vieillot du musée africain – on a le sentiment que le temps s'est arrêté avant la décolonisation…–, admiration sans bornes à l'Institut Lumière et musée du Cinéma, et enfin des souvenirs syriens qui remontent à la surface avec la somptueuse exposition Aux origines de l'alphabet, Le royaume d'Ougarit, dont c'était jour d'ouverture au musée des Beaux-Arts. Tout ça en deux jours et demi. Les pieds et les mollets s'en souviennent encore.

Détail du col du cratère de Vix, une merveille:





:: Vertumne 17:19 [+] ::
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:: vendredi, octobre 15, 2004 ::
Des nouvelles du snobisme

Ainsi, les grands "toqués" du Gault & Millau se mettent à l'épicerie fine. Trois parmi les meilleurs cuisiniers du moment en Suisse romande (là je parle de Philippe Rochat, Bernard Ravet et Philippe Chevrier, trois 19/20 siouplaît…), pour diversifier, pour occuper leurs heures creuses, se sont lancés dans la confection de produits de luxe: eaux-de-vie, huiles et vinaigres, épices et condiments, confitures et gelées, et j'en passe.
Le must: chez Chevrier, vous trouverez des pâtes (genre cornettes, vous voyez ?) au prix de 11 CHF (7 €) les 500 grammes. ce qui nous met, le calcul est simple, le kilo à 22 balles. Le kilo de pâtes, donc ! Ah oui, j'oubliais: elles sont millésimées !
(Vous reprendrez bien un peu de nouilles 1993 ?)


:: Vertumne 16:47 [+] ::
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:: jeudi, octobre 07, 2004 ::
Afghanistan aux urnes

Dans deux jours, les Afghans vont voter. Première leçon de démocratie. 90 % des personnes en âge de voter se sont inscrites sur les listes électorales. 80 % des Afghans sont analphabètes, et beaucoup n'ont même jamais tenu un crayon entre leurs doigts.
Parole d'Afghan: «Je veux un président qui n'aime pas la guerre»



:: Vertumne 16:51 [+] ::
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:: dimanche, octobre 03, 2004 ::
Démocratie

Interrogé pour savoir s'il votait régulièrement, Stephan Eicher, répondant par la négative, a dit: «La démocratie, c'est quatre loups et un mouton qui décident de ce qu'ils vont manger ce soir…»



:: Vertumne 17:11 [+] ::
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:: vendredi, octobre 01, 2004 ::
Des vagues de douceur

Un soleil à peine voilé, des oiseaux sur le départ, l'été qui s'en va peu à peu, l'automne qui hésite encore.
Et le Lamento d'Arianna de Monteverdi qui tourne en boucle depuis plus d'une heure.



:: Vertumne 17:31 [+] ::
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:: mardi, septembre 28, 2004 ::
Journal télévisé

Je viens de voir le 13 heures de France 2. Et je me pose quelques questions. Y a-t-il un intérêt majeur à ce que Bertrand Cantat, de retour de Vilnius pour venir en France finir sa peine de prison, soit harcelé par une meute d'objectifs photo et télé jusque dans la carlingue de son avion ?… Y a-t-il une demande express du téléspectateur lambda de se délecter d'une image furtive où le célèbre condamné se cache dans le capuchon de son pull ?… Cette image est-elle un complément absolument indispensable de la simple information de ce transfert ?… Y avait-il un pilote dans l'avion ? La lumière du frigo s'éteint-elle quand on ferme la porte ?


:: Vertumne 14:50 [+] ::
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:: lundi, septembre 27, 2004 ::
J'enrage

Hier dimanche, c'était jour de votations fédérales. J'ai honte. J'ai honte et je suis en colère. Il devient de plus en plus pénible de vivre dans ce pays timoré, replié, de plus en plus raciste dans ses manières de se protéger… j'en ai marre. Marre de voir quasi systématiquement la majorité alémanique de ce pays imposer ses peurs, et avec une campagne digne des plus belles heures des années brunes. On aura donc réussi à refuser le double arrêté fédéral sur la naturalisation facilitée. Encore heureux qu'on ait accepté (de fort peu…) l'assurance maternité que les femmes de ce pays attendaient depuis plus de 50 ans (sic) !
Oh et puis zut, j'ai pas envie d'expliquer. Allez voir là pour le détail.



:: Vertumne 22:14 [+] ::
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:: jeudi, septembre 23, 2004 ::
Les mots des autres

«Comment cela s'appelle-t-il, quand le jour se lève, comme aujourd'hui, et que tout est gâché, que tout est saccagé, et que l'air pourtant se respire, et qu'on a tout perdu, que la ville brûle, que les innocents s'entretuent, mais que les coupables agonisent, dans un coin du jour qui se lève ?
— Cela a un très beau nom. Cela s'appelle l'aurore.»

Jean Giraudoux, Electre



:: Vertumne 17:02 [+] ::
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:: mardi, septembre 21, 2004 ::
Un long week-end chargé d'émotion

Long, parce qu'il a commencé vendredi tôt le matin, avec le départ de mon fils aîné pour trois mois en Australie. Une première séparation: je découvre… Lui aussi… Aéroport de Genève-Cointrin aux premières heures, enregistrement un peu tendu, des adieux retenus, quelques pincements dans la voix, et nous sur la terrasse, dans le froid, regardant la queue de l'Airbus de la British qui s'enfuit dans la brume se dissipant sous le soleil naissant.

Long aussi parce que rythmé par les coups de fil pour nous dire que oui, bien arrivé, mais fatigué, et imprévu parce que rempli des images diffusées par TV5, 24 heures à Damas, et la surprise de revoir l'hôtel où nous logions, les endroits où nous passions, mangions, buvions, puis les souks d'Alep, puis les norias de Hama, puis les colonnes d'Apamée, puis…

Long enfin parce que lundi était jour férié chez nous, alors belle balade pour se remettre de nos émotions, dans le Jura, au Creux-du-Van.
Plus exactement ici:










:: Vertumne 22:03 [+] ::
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:: mardi, septembre 14, 2004 ::
Des nouvelles de la beauté

Au hasard de quelque pêche "à l'aveugle" dans mes stocks de vieux CD, je ressors Border Line «La Passion» (Pascal Auberson, Daniel Bourquin, Léon Francioli), enregistré en 1995. Cherchez pas, je doute que vous trouviez encore cette merveille. A l'époque (en 1993, en fait), ils en avaient fait un spectacle d'une splendeur poignante, j'en tremble encore…

A des années-lumières de la musique placebo (celle qu'on croit être de la musique, et puis pas du tout, ce n'en est pas… étonnant, non ?)


:: Vertumne 17:24 [+] ::
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Petite irritation nocturne

On vit parfois des trucs un peu agaçants. Comme par exemple quand, aux heures proto-matinales, on rêve qu'on se réveille et qu'on arrive pas à se rendormir…



:: Vertumne 11:59 [+] ::
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:: lundi, septembre 13, 2004 ::
Entendu ce soir "on ze television"

Or donc, il y aurait à Zürich 500 millionnaires qui ne déclareraient que 50'000 francs (suisses) de revenu annuel. Pour nos amis européens, ça fait environ 35'000 €. Pour les sujets britanniques, parmi lesquels je suis prêt à parier qu'aucun ne lit ce blog, mais je le précise tout de même, ça fait un peu moins de 22'000 £. Dollar canadien, peut-être ? 48'756,7 très exactement, au taux du jour.
Je ne sais pas, mais je sens qu'il ne faudrait pas attendre trop longtemps pour que quelque chose se passe…
Des noms, SVP !!! Qu'on puisse envisager le plaisir de voir à nouveau des têtes se balancer au bout de piques. (Je sens aussi que j'ai la Carmagnole qui me démange, là, tout d'un coup…)



:: Vertumne 21:18 [+] ::
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:: vendredi, août 27, 2004 ::
Quelques pas dans l'herbe sèche

A nouveau la Drôme, pour un peu de calme et pour clore nos petites vacances, en balades, en lectures, et autres douceurs.





De plus, j'ai aimé ce genre de découverte:
«Dans ce lieu, nous ne reconnaissons aucune entrave à la liberté de parole, à la circulation des idées, aux utopies et aux rêves. Nous n'acceptons aucun frein ni aucune atteinte à l'exercice du libre arbitre. La seule loi est la confrontation dans l'échange.»

Ça, c'est que vous lirez à la devanture de «L'oiseau sur sa branche», un petit bistrot-restaurant à Saou, en plein centre du département.




:: Vertumne 19:46 [+] ::
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:: jeudi, août 12, 2004 ::
Plaisir solitaire

Je viens de terminer le sublime Origines d'Amin Maalouf et, avant de me plonger dans la biographie d'Einstein (Ne dites pas à Dieu ce qu'il doit faire, de François de Closets), je me régale avec La philosophie féroce, de Michel Onfray. Mieux, j'écoute les cours que celui-ci a donné à l'Université populaire de Caen l'hiver dernier, archivés sur France-Culture.
C'est fou ce qu'on peut se sentir intelligent, parfois…



:: Vertumne 22:01 [+] ::
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:: dimanche, août 08, 2004 ::
Un début de mois chargé

Semaine de semi-vacances. Ça signifie que tous les "miens" sont au repos, et que moi j'ai quelques scrupules à m'y considérer totalement. Alors, même si je ne croule pas sous les mandats, je m'arrange pour bosser deux à trois petites heures par jour. Quand même…

Dimanche 1er août: bien que jour de Fête nationale, je ne m'abandonne pas outre mesure à de superfétatoires démonstrations de patriotisme. Le film tant controversé de Mel Gibson ayant l'honneur de la programmation du Drive-In broyard, on est quelques-uns à s'y rendre, sans honte aucune d'avoir échappé jusque là à la tentation. Mais bon, on en a tellement fait de gorges chaudes… allons donc voir par nous-mêmes. Et puis ça nous donnera l'occasion d'entendre parler latin et araméen, ça peut être surprenant.
Bien. Piégé, Mel Gibson ! Se laisser aller à tant d'outrance et de caricature, et souhaiter en même temps s'approcher au plus près d'une réalité, par le texte des Evangiles et le choix de la langue pour ne prendre que deux exemples. La violence ne me gêne pas, c'est sa démesure qui devient caricaturale. Comme sont caricaturaux les dignitaires juifs, les soldats romains tortionnaires, jusqu'à la figure de Barrabas… quels clichés, quel simplisme !
A mes yeux, non seulement Mel Gibson est malade et doit se faire soigner, mais je le soupçonne d'être dangereux. On a reproché à son film son prétendu antisémitisme. Je n'en sais rien, et finalement ce n'est, ici, pas le problème. On pourrait même imaginer que, pour se faire pardonner, Gibson tentât un film sur l'Holocauste. Et lui, pour faire plus vrai, c'est DANS la chambre à gaz qu'il placera sa caméra.

Mercredi 4 août: on annonce un temps un peu mitigé, c'est donc le jour idéal pour se rendre à Bâle, pour voir L'Or de l'Au-delà. Bon, manifestement on n'est pas les seuls à avoir eu cette idée… On aurait dû se procurer les billets préalablement. Ce qu'un site Internet terriblement "mal foutu" et inutile, bien que l'affirmant possible, ne le permettait pas. De même qu'un numéro de téléphone aboutissant systématiquement sur une ligne occupée. La précision et la rigueur helvétiques en prenaient un coup, là.
A voir la bobine des gens du Staff, leurs allées et venues walkie-talkie au poignet, on a dû tomber le jour "électrochoc" ! Et dès le lendemain, le site en question arborait les fonctionnalités qui lui faisaient encore terriblement défaut 24 heures plus tôt. Ce qui fait que maintenant, on peut même choisir l'heure de son entrée dans le musée…



Vous avez jusqu'au 3 octobre pour y aller.


Jeudi 5 août: ça y est, on y est, depuis le temps qu'on attendait de retrouver les dingues du Karl's Kühne Gassenschau… La famille au complet et une grosse poignée d'amis se déplacent à Saint-Triphon pour assister, après r.u.p.t.u.r.e en 1995 et t.r.a.f.i.c en 2001, à leur nouveau délire: AKUA. Pas déçus: c'est toujours aussi déjanté.


Samedi 7 août: comme si j'en avais pas assez, rebelote avec le Drive-In, pour se faire les deux volumes de Kill Bill. Film dense, déroutant, démesuré (mais à la démesure parfaitement maîtrisée cette fois-ci, cf. supra). De sang et de la(r)mes. Et en finalité, une histoire d'amour, j'allais dire "toute simple" !… non, quand même pas…



:: Vertumne 12:07 [+] ::
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:: vendredi, juillet 30, 2004 ::
Les mots des autres

«Et vous savez ce qu'est un mécontent, Fouché ? C'est un pauvre qui réfléchit.»
Jean-Claude Brisville, Le Souper


:: Vertumne 00:44 [+] ::
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:: jeudi, juillet 29, 2004 ::
Belle douceur

Sur cette rive, on ne trouve ni luxe, ni volupté (quoique…). En revanche, quel calme !




:: Vertumne 17:01 [+] ::
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:: jeudi, juillet 22, 2004 ::
P'tit coup de nostalgie

Mardi soir, je me suis laissé aller à revoir César et Rosalie de Claude Sautet. Ma jeunesse… 1971, dis donc ! Je me demande quelle bobine elle aurait aujourd'hui, la sublime Romy Schneider
.
A part ça, je me suis aussi demandé si ce film n'était pas financé par Gauloises ou Marlboro. Qu'est-ce que ça peut fumer, dans cette histoire !



:: Vertumne 09:39 [+] ::
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:: vendredi, juillet 09, 2004 ::
En vrac…

L.A. est un con. Bon, ça c'est à l'interne, finalement ça ne vous concerne pas. Mais ça fait du bien de le publier sur le Ouèbe, et de se dire qu'on peut le lire de Bressonnaz-Dessus à Vladivostok.

Par ailleurs, et ça n'a absolument rien à voir, j'ai souri en lisant cette citation de Lou Doillon: Depuis que les féministes ont foutu le bordel, je prends des portes dans la gueule toute la journée.

Enfin, des nouvelles de mes cerises. Avec le temps de cochon qu'on a depuis quelques jours (froid, orages, pluie, même un coup de grêle), je ne sais pas comment je vais les retrouver. Heureusement que j'en ai déjà sauvé quelques kilos…




:: Vertumne 21:26 [+] ::
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:: dimanche, juillet 04, 2004 ::
Au boulot !

Temps splendide, mon cerisier croule d'abondance. C'est décidé, j'attaque la cueillette.


:: Vertumne 13:28 [+] ::
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:: samedi, juillet 03, 2004 ::
Les mots des autres…

L'imbécile ! Il ne savait pas que c'était impossible, et il l'a fait !…
(Marc Twain)


:: Vertumne 16:44 [+] ::
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:: mercredi, juin 30, 2004 ::
Retrouver un peu de souffle…

J'ai beau retourner cette question dans tous les sens, je ne vois pas pourquoi je suis en train de perdre le peu d'assiduité que je manifestais sur ce foutu blog. Je n'y écris que de sept en quatorze, je vais de moins en moins en visite sur ceux que j'avais l'habitude d'accrocher à mes petites tournées quotidiennes, et je ne butine carrément plus sur de possibles découvertes. C'est comme ça. Et ça m'embête. J'avais le projet de déménager ces "Alarmes" sous des cieux plus confortables, mais le projet reste dans mon tiroir. C'est grave, docteur ?


:: Vertumne 16:25 [+] ::
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:: vendredi, juin 18, 2004 ::
Un avant-goût d'été

Voilà l'aspect que prennent peu à peu mes cerises.



Encore deux à trois semaines, suivant le soleil, et elles seront magnifiquement noires. Et sucrées, je ne vous dis que ça.
Les oiseaux ont intérêt à me les laisser, cette année !…


:: Vertumne 20:42 [+] ::
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:: mardi, juin 08, 2004 ::
Au détour d'une page…

Lu dans L'enfant de Noé, d'Eric-Emmanuel Schmitt:
«La religion juive insiste sur le respect, la chrétienne sur l'amour.Or je m'interroge: le respect n'est-il pas plus fondamental que l'amour ? Et plus réalisable aussi…»


:: Vertumne 21:42 [+] ::
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:: mardi, juin 01, 2004 ::
Plaisir tout simple

J'ai découvert Anna Gavalda en lisant le bouquin qu'elle vient de sortir il y a quelques semaines au Dilettante: Ensemble, c'est tout. C'est plein d'humanité, et ça se dévore sans qu'on s'en rende compte. C'est le bouquin-type pour l'été.
Alors, du coup, je me suis lancé dans les deux précédents: Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, et Je l'aimais.
«Le piège, c'est de penser qu'on a le droit d'être heureux.
Nigauds que nous sommes. Assez naïfs pour croire une seconde que nous maîtrisons le cours de nos vies.
Le cours de nos vies nous échappe, mais ce n'est pas grave. Il n'a pas grand intérêt…
L'idéal, ce serait de le savoir plus tôt.»


:: Vertumne 21:24 [+] ::
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Et alors ?!…

Qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne viens plus écrire sur ce blog, je ne vais plus rendre de petites visites sur les vôtres… Ce doit être la grisaille et la fraîcheur d'un printemps qui peine à prendre le large. Faut que je me secoue.


:: Vertumne 16:33 [+] ::
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:: mercredi, mai 19, 2004 ::
Retour sur terre

Quatre jours que nous sommes rentrés de Syrie. J'émerge à peine, j'en sens encore les bruits, les sons, les odeurs, les couleurs.
Harassé (positivement…) par ce périple, je vais avoir besoin de ce week-end prolongé de l'Ascension pour me reposer. Pour reprendre mes esprits. Une petite virée tranquille dans la Drôme, et il n'y paraîtra plus…
Après, plus tard, on entrouvrira la porte…



… et je vous parlerai de Damas, de la plaine de la Bekaa, du massif calcaire, des souks d'Alep, des norias de Hama, du désert et de l'oasis irréel de Palmyre, de la vallée de l'Euphrate, des volcans du Jebel ad Druz… Et des siècles et des millénaires qu'on a foulés, jour après jour, des pierres sombres, ou lumineuses, ou enflammées, du poids de l'histoire, du choc des découvertes, et de la gentillesse des gens rencontrés.


:: Vertumne 13:35 [+] ::
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:: jeudi, avril 29, 2004 ::
Voyage, voyage…

A quelques heures de mon envol pour la Syrie !
Je vous retrouve dans une quinzaine, avec certainement plein de choses à raconter. Soyez sages, en attendant.


:: Vertumne 22:45 [+] ::
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:: samedi, avril 24, 2004 ::
Alas pa' volar: ou quand le bonheur déferle…

Un grand tissu, plissé de toutes parts, couvre la scène, ouverte. Ocre, couleur terre brûlée. Le regard bute contre un fond de même nature. Cet espace safran, oxydé, finit par être obsédant. On voudrait que quelque chose se passe, en sachant que de toute façon quelque chose va se passer. Et on attend.
Lorsque les lumières baissent enfin, un murmure, de vagues voix, des sons nous parviennent. Et la toile révèle sa transparence. Un, puis deux, puis enfin cinq musiciens, vêtus d'écru et portant panama s'installent, prennent possession de leurs instruments, et posément se mettent à jouer.
Alors la toile s'entrouvre, comme des bras qui se tendent, et elle apparaît, tournoyante dans sa longue jupe pourpre. Et elle chante. Un chant douloureux et étincelant. Alas pa' volar. Des ailes pour voler.
Elle, c'est Angélique Ionatos. La grecque, la lumineuse. Et elle chante des textes de Frida Kahlo, la mexicaine, peintre et estropiée. Et c'est mis en scène par Omar Poras, le colombien fou du Théâtre Malandro. Et c'est magique.

Voilà, ça c'était mon Sésame pour une heure et demi d'excellence:



Nantais, Nantaise: si vous vous dépêchez, vous pouvez voir ce spectacle demain à l'Espace 44.
Pour les autres, ce sera à Paris, Maison de la Musique le 7 mai, à Marseille, Théâtre Axel Toursky le 18 mai, et enfin à Sartrouville les 25 et 26 mai.

Je vous aurai avertis…


:: Vertumne 17:11 [+] ::
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:: jeudi, avril 22, 2004 ::
Régal

Je sors d'un superbe Didon et Enée de Purcell. La nuit va être paisible…


:: Vertumne 22:52 [+] ::
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:: mercredi, avril 21, 2004 ::
Le printemps dans mon jardin

Enfin, des teintes et des douceurs en accord avec le calendrier. Il était temps…

Mon vieux cerisier,



et mon magnolia sont là pour en témoigner




:: Vertumne 17:15 [+] ::
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:: lundi, avril 19, 2004 ::
Une médication est souhaitée…

Il faut bien que je l'admette: je traverse depuis quelques temps une période de grosses turbulences, et je n'ai pas encore dénoué l'écheveau. Il y a des choses "simples" que je devrais pouvoir achever sans difficultés, et je les traîne comme des boulets. Pour les choses plus "compliquées", manifestement je mets les pieds contre le mur…
Bon. Là, dans l'immédiat, il y a une ou deux urgences pour lesquelles je me donne jusqu'à la fin de la semaine. Le reste, ce sera pour après les vacances.

Oui: vacances. Voyage, même. Vingt ans de mariage, on a envie que ça s'"arrose". Alors ma douce et moi, en mai, on s'offre la Syrie, sac au dos. Oh, pas long, quinze jours. Et comme, par les temps qui courent, la Syrie c'est moins risqué qu'un week-end prolongé à Rome ou à Londres…

Promis: une fois rentré, je vous balance plein de photos de cette escapade.
Et je me remettrai au boulot…


:: Vertumne 17:34 [+] ::
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:: vendredi, avril 16, 2004 ::
Page 23

C'est en lisant Inclassable que j'en prends connaissance.
Souvent, en ce lieu, un beau parleur ne peut pas trouver ses mots; de nouveaux intérêts viennent l'occuper et c'est sa propre cause qu'il lui faut plaider.
Ovide, L'art d'aimer, folio classique

1. Prenez le livre le plus proche de vous.
2. Ouvrez le livre à la page 23.
3. Trouvez la cinquième phrase.
4. Publiez cette phrase dans votre carnet, ainsi que ces instructions.


:: Vertumne 08:28 [+] ::
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:: jeudi, avril 15, 2004 ::
Couleurs pascales

Pâques dans mon jardin…



… et dans mon panier




:: Vertumne 22:17 [+] ::
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:: lundi, avril 12, 2004 ::
Révélation

Jusque là il y avait les conducteurs "du dimanche".
Maintenant, on rencontre les conducteurs du "Lundi de Pâques"… Heureusement, c'est moins souvent.


:: Vertumne 18:29 [+] ::
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:: jeudi, avril 08, 2004 ::
Grosse interrogation

Ce n'est pas parce que je ne poste pas que je suis inactif. Mais il est vrai que la réflexion est intense: quoi faire de ce blog ? Le laisser sombrer ?
En fait, j'ai envie de neuf. J'y travaille d'ailleurs. Alors .laissez-moi un peu de temps. Parce que, sur un autre plan, je me replonge dans Les Fleurs du mal, alors ça occupe…
Je suis comme le roi d'un pays pluvieux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,
Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes
S'ennuie avec ses chiens comme avec d'autres bêtes.
Rien ne peut l'égayer, ni gibier, ni faucon,
Ni son peuple mourant en face du balcon…



:: Vertumne 18:43 [+] ::
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:: lundi, mars 29, 2004 ::
France: dimanche d'élections et de passage à l'heure d'été

Je ne résiste pas au plaisir de vous offrir le dessin de Burki (mon dessinateur de presse préféré), paru dans 24 Heures d'avant hier…





:: Vertumne 11:28 [+] ::
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:: jeudi, mars 25, 2004 ::
Levers insipides

Ces temps, tous les matins, je me dis en me levant: «Vivement ce soir, qu'on se couche !», ou alors: «Dans seize heures, on y revient !» (sous-entendu: au lit).
Surprenant, non ?


:: Vertumne 07:17 [+] ::
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:: vendredi, mars 19, 2004 ::
Les dernières heures de la 54ème

Week-end intense, devant moi. Théâtralement, d'abord.
Samedi: Lorenzaccio d'Alfred de Musset, au Théâtre Vidy-Lausanne.
Dimanche: La Mouette de Tchékhov, à Kléber-Méleau (désolé, pas de site…)
… et lundi, je me réveille avec une année de plus ! Ce que Blogonautes ne manquera pas de me rappeler !


:: Vertumne 14:58 [+] ::
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:: mercredi, mars 17, 2004 ::
Velours

Je réentends la voix de Teresa Stich-Randall, dans l'Introitus du Requiem de Mozart, par le Wiener Symphoniker dirigé par Karl Böhm (enregistré en 1956, ça se trouve encore paraît-il).
37 secondes de pur bonheur, 37 secondes entrouvertes sur l'éternité… Ça doit être comme ça, la voix des anges…


:: Vertumne 11:00 [+] ::
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:: samedi, mars 13, 2004 ::
Perplexité

Je retombe à l'instant sur une coupure de presse que j'avais mise de côté, et qui rend compte de l'ouvrage de Dominique Duforest, Parlez-vous le people ?. On y apprend que Francis Lalanne aurait dit sans rire: «C'est en tournant le dos que l'on triomphe des monstres qui nous habitent».
Tout cela me laisse pantois et dubitatif (en un seul mot, comme aurait dit Desproges…)


:: Vertumne 17:10 [+] ::
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:: vendredi, mars 12, 2004 ::
Impatience météorologique

J'attends qu'il tombe un peu de soleil, j'ai hâte qu'il se faufile furtivement dans nos abysses endormis et ravive nos tableaux quotidiens.


:: Vertumne 17:15 [+] ::
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:: jeudi, mars 11, 2004 ::
Madrid éventré

Les larmes, à nouveau. Quand donc l'homme dominera-t-il sa folie ?
Vous qui élevez la lâcheté au rang de dogme, trouvez-vous un autre monde à détruire de vos sanglantes et obscènes vérités, et laissez-nous inventer des terres libérées de toute notion de récompense et de punition.


:: Vertumne 16:44 [+] ::
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:: mardi, mars 09, 2004 ::
On ne peut être plus clair

A la question de savoir pourquoi on le voyait si rarement (quasi jamais, en fait) dans des émissions type Fogiel ou Ardisson, Jean-François Balmer (acteur qu'allocine.fr s'empresse de qualifier de français… encore un que les Suisses se font piquer), bref, Jean-François Balmer, donc, répondit: «On m'en propose, mais j'essaie de ne pas y aller. Je préfère que les gens prouvent quelque chose dans leur métier et, pour le reste, qu'ils ferment leur gueule, surtout les acteurs. J'en ai marre de tous ces gens qui parlent toujours avec les mêmes mots vides de sens, calibrés dans le même moule. Ce qui m'intéresse dans les individus, c'est le savoir-faire: aujourd'hui il n'y a que le faire-savoir qui compte.»


:: Vertumne 19:49 [+] ::
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:: jeudi, mars 04, 2004 ::
Coup d'blues, coup d'java…

A force, on finit par croire qu'on va toujours les avoir à nos côtés. Ils ont surpris notre enfance, notre adolescence, ils ont accompagné notre vie d'adulte, avec leurs mots, leurs images, leurs rimes, leur phrasé…
Et puis tout d'un coup, Nougaro retourne vers les poussières d'ange, et c'est comme si un papa disparaissait.
Un de perdu, un de perdu…


:: Vertumne 17:08 [+] ::
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:: vendredi, février 27, 2004 ::
Récréation

Deux jours de stage d'improvisation théâtrale, voilà qui va bien m'aérer la tête et les neurones. Je vous retrouve lundi.


:: Vertumne 17:14 [+] ::
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:: mercredi, février 25, 2004 ::
Errance de la légèreté

Chez Cioran, une fois de plus:
Le même sentiment d'inappartenance, de jeu inutile, où que j'aille: je feins de m'intéresser à ce qui ne m'importe guère, je me trémousse par automatisme ou par charité, sans jamais être dans le coup, sans jamais être quelque part. Ce qui m'attire est ailleurs, et cet ailleurs je ne sais ce qu'il est.
(Cioran, De l'inconvénient d'être né, 1973)



:: Vertumne 11:59 [+] ::
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:: mardi, février 24, 2004 ::
La jet set expliquée à ma concierge

Avant, je veux dire il y a très longtemps, la jet set, déjà ça s'appelait pas encore comme ça. Ça s'appelait cour, noblesse, Versailles, des trucs du genre. C'était des gens biens nés – ça veut dire nés de l'autre côté de la barrière, Huguette-Simone…–, des gens qui possédaient pratiquement tout, en en foutant carrément le moins possible. Ils faisaient leurs petites affaires entre eux, ils intriguaient, ils médisaient, ils se détestaient en se souriant ou se souriaient en se détestant, tout ça dans leur grand monde à eux, loin de la masse laborieuse et crevottante. Contrecoup de cette situation, comme on était assez tranquille sur le plan médias et communication à cette époque-là, la masse en question n'était pas constamment harcelée du saut du lit au coucher par les caprices de ces "stars" que, même si ça s'appelait pas encore comme ça, elle connaissait d'ailleurs pas et faut dire qu'elle avait autre chose à faire. Tu suis toujours, Huguette-Simone ?

Bon, maintenant sautons quelques décennies pour voir comment tout ça a évolué. Accroche-toi, Huguette-Simone. Après des siècles où on se demande comment le bon peuple a pu faire pour se distraire, arrive le cinéma. Et avec lui, peu après, la star, sorte de héros désincarné dans un panthéon qui s'auto-alimente, sur une Olympe où nul n'a accès mais qui déverse son image sur une plèbe avide d'une nouvelle mythologie. En gros c'est: je vous donne (ou vends, c'est selon) du plaisir, je vous donne le droit de me voir et de m'admirer, donc aimez moi, mais surtout ne m'incommodez pas. Ça va, Huguette-Simone, c'est pas trop compliqué ?

Bon. Mais peu à peu tout va se compliquer, parce que de la star va naître la vedette tous azimuts. Banalisation qu'on va pas détailler ici, on va pas y passer la nuit, mais qui fait que maintenant il suffit de présenter la météo pour avoir le droit de se faire caresser la cuisse par un quelconque rockeur de service dans les arrières soirées cannoises. Je connais même quelque histrion présentateur d'inepties télévisuelles qui n'aurait pu que vendre quelques encyclopédies en porte-à-porte s'il n'était issu d'un nid de stars, à l'élégance fort disparate d'ailleurs.

Tu vois, Huguette-Simone, d'ici quelques années, il y aura tellement de stars que le "must" sera d'être un parfait anonyme. Ne désespère pas. Comment ? T'es sélectionnée aux Balais d'or de la Technique de surface ?…

* * * * *

Une des dernières veillées rassemblant les gloires qui illuminent à la fois nos écrans francophones et nos vies loqueteuses avait lieu samedi dernier. Images d'une déliquescence annoncée. On y a vu un père bourré comme un âne, s'érigeant en Cerbère du cinéma français, venir (comment a-t-il pu arriver jusque là ?) bredouiller quelques humides borborygmes à l'oreille de sa fille décrochant sa première statuette. On y a vu aussi une foule debout, acclamant les élans d'un discours militant, décidée à se dérider les muscles avant d'aller se mouiller de champagne au Fouquet's. Finalement, les seuls à être vraiment sincères étaient ceux du premier rang, demeurés assis, sans broncher, et maugréant le désaccord que leur regard ne savait occulter…


:: Vertumne 17:23 [+] ::
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Dans notre série "On vit une époque formidable"

Il jette ses deux jumeaux de 18 mois par la fenêtre du deuxième étage. Dix mètres de chute. Il expliquera qu'il était énervé (sic). Par miracle, les deux mômes s'en sortent (physiquement du moins): juste un tibia cassé pour l'un des deux.
Rien ne nous dit s'il se serait énervé pareil en habitant au cinquième…


:: Vertumne 13:16 [+] ::
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:: samedi, février 21, 2004 ::
L'avenir radieux: nouvel épisode

C'est une nation qui n'est pas plus grande que l'île de Manhattan. Et ses 11'000 habitants seront les premiers réfugiés "écologiques" de la planète. C'est pas pour rien qu'ils ont été les premiers à signer le protocole de Kyoto. De quoi et de qui on parle, là ? De Tuvalu, petit archipel constitué de 9 atolls, situé à un millier de km au nord des îles Fiji. Point culminant: 4,50 m. Altitude moyenne: 1,50 m.
Après avoir déjà tiré la sonnette d'alarme à quelques reprises, son premier ministre a vivement alerté l'ONU dans un discours prononcé en septembre 2003. Et la communauté internationale est "tout soudain" face à un problème qu'elle est bien en peine de résoudre, puisque le statut de réfugié du climat n'existe simplement pas. En tous les cas, pas encore. Suite à une demande de leur gouvernement, l'Australie a refusé de les recevoir. Quant à la Nouvelle-Zélande, elle accepte, mais au titre d'immigrés, et au compte-goutte: une cinquantaine par an, tirés au sort !

Ça vous intéresse ? Allez voir , ou … Ou bien débrouillez-vous avec ça

Bon, tout ça, c'est bien joli, mais de quoi ils se plaignent, les habitants de Tuvalu ? Pour le moment, c'est pas du pétrole que les vagues leur amènent sur les pieds, c'est que de la flotte !


:: Vertumne 11:50 [+] ::
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:: vendredi, février 20, 2004 ::
Un pas de plus, mais vers quoi ?

Ainsi donc, MediaTIC nous informe qu'aujourd'hui 20 février s'ouvre officiellement le premier blog d'un "homme politique français majeur", DSK.
Qu'en penser ?
Du bien dans la mesure où le fait de pouvoir l'"entendre", lui "parler", bref, dialoguer avec quelqu'un comme lui de façon aussi simple et directe est une situation vraiment nouvelle.
Du mal dans la mesure où l'on peut craindre une récupération "politiquement correcte" d'un phénomène qui avait encore su garder à ce jour le petit côté underground qui m'avait fait y adhérer…
Bref, on verra.
(D'ici à ce qu'en Suisse un Pascal Couchepin ait le sien, et accepte sans broncher qu'on l'y traite de couillon au besoin…)


:: Vertumne 14:43 [+] ::
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:: lundi, février 16, 2004 ::
Un petit moment de bonheur

J'avais déjà eu l'occasion de vous parler d'un livre étonnant: Rapport aux bêtes, premier roman de Noëlle Revaz, jeune auteur valaisanne qui a eu l'honneur de la nrf chez Gallimard.
J'ai eu le plaisir, hier au soir, d'assister à l'adaptation théâtrale de ce texte. J'avais au départ quelques craintes, qui auront vite été dissipées. Philippe Mathey est magnifique de rudesse et de sobriété dans ce combat entre bêtise et humanité.


:: Vertumne 10:21 [+] ::
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:: samedi, février 14, 2004 ::
Bourdon

Pour faire simple, on peut dire qu'il y a deux catégories de films: d'une part les conneries, que l'on peut diviser en deux sous-groupes qu'on appellera les conneries sympa et les conneries vraiment connes, d'autre part les films qui refilent le bourdon.
Je suis allé voir un film qui refile le bourdon: In America.


:: Vertumne 20:52 [+] ::
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:: samedi, février 07, 2004 ::
Dans notre série: "Les vieux LP qui décoiffent…"

… je me refais à l'instant Manassas de Stephen Stills, et c'est pas pour dire, mais ça fait un vieux bien…


:: Vertumne 19:44 [+] ::
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:: jeudi, février 05, 2004 ::
Aujourd'hui 10 h. 10…

… tiens, il y a longtemps que je ne l'avais pas fait, celui-là… Donc, aujourd'hui, 10 h. 10: à Berne, Bibliothèque nationale, plongé dans la correspondance entre Gustave Roud et Vio Martin. En vue d'une exposition d'abord, peut-être d'un spectacle ensuite…


:: Vertumne 19:26 [+] ::
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:: lundi, février 02, 2004 ::
Cosmétique obligée…

Comme BlogOut nous laissait tomber avec son système de commentaires, il a bien fallu passer un bout de soirée à en installer un autre. Je me retrouve chez HaloScan, un peu par hasard. Bon, ça a l'air de marcher, je peaufinerai plus tard…


:: Vertumne 23:03 [+] ::
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:: mardi, janvier 27, 2004 ::
Les joies du "grand" âge

Vieillir, c'est d'abord voir ses peurs faire surface, puis se mettre à entretenir une relation quotidienne avec elles, un peu comme entre gens de bonne compagnie…


:: Vertumne 17:01 [+] ::
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:: lundi, janvier 26, 2004 ::
Cinoche

Hier, je suis allé voir Lost in Translation. C'est l'histoire d'un mec qui est acteur un peu sur le déclin, qui va au Japon pour tourner une pub, et qui s'emmerde tu peux pas savoir comment… mais bon, comme il reçoit 2 millions de dollars pour ça, il se tient peinard dans son palace, il fait ce qu'on lui demande, mais ça l'empêche pas de s'emmerder grave. Il rencontre une jeune nana qui est la femme d'un photographe qui a un boulot au Japon et qui est jamais là tellement son boulot l'occupe. Et elle s'emmerde dans sa chambre d'hôtel, tu peux pas savoir comment non plus…
C'est un film sur l'ennui.


:: Vertumne 15:04 [+] ::
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:: dimanche, janvier 25, 2004 ::
Du bruit, s'il vous plaît…

Pourquoi est-ce que je traverse de tels couloirs de silence ? Pourquoi est-ce que je me les impose ? Alors que tant de mots et de sons imagés se bousculent au fond de besaces improbables, çà et là trimballées, et si rarement ouvertes ?


:: Vertumne 14:54 [+] ::
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:: samedi, janvier 17, 2004 ::
Constat accablant

Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir… disait Léo Ferré. Quand je regarde l'état de mon bureau, je me dis que pour le moment ce dernier ne subit aucun pouvoir de quelque sorte que ce soit…


:: Vertumne 15:32 [+] ::
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:: vendredi, janvier 16, 2004 ::
Marcel, un muscadet !

… pour fêter la première année de ce modeste blog. En route pour une deuxième ?
(Je devrais lui faire subir un peu de cosmétique, pour cet anniversaire… mais faudrait trouver le temps.)


:: Vertumne 17:13 [+] ::
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:: mardi, janvier 13, 2004 ::
Quand on savait écrire…

Grand "nettoyage" dans mes archives: j'ai un furieux besoin de place.
Lassé des vides abyssaux de la chansonnette courante et quotidienne, j'ai un furieux besoin de poésie.
Je glisse donc Ferré sur la platine…
Une des plus belles chansons d'amour qu'il m'ait été donné d'entendre. Léo Ferré a écrit ça en 1970, et ça s'appelle l'Amour fou:

La mer en vous comme un cadeau
Et dans vos vagues enveloppée
Tandis que de vos doigts glacés
Vous m'inventez sur un seul mot
O Ma Frégate des hauts-fonds
Petite frangine du mal
Remettez-vous de la passion
Venez que je vous fasse mal
Je vous dirai des mots d'amour
Des mots de rien de tous les jours
Les mots du pire et du meilleur
Et puis des mots venus d'ailleurs
Je vous dirai que je t'aimais
Tu me diras que vous m'aimez
Vous me ferez ce que tu peux
Je vous dirai ce que tu veux
Je vous dirai ce que tu veux

Je vous aime d'amour, je vous aime d'amour

Si t'as seize ans et des poussières
A nous deux ça fait des années
Que je prépare ma galère
A te ramer à t'affoler
Voilà que tu cherches ton bien
Dans les vitrines de ma nuit
Achète-moi je ne vaux rien
Puisque l'amour n'a pas de prix
Comme une louve sous son loup
Quand je vous ferai des petits
Vous banderez vos yeux jaloux
Avec un loup de satin gris
Tout comme est gris le jour qui va
Petite sœur écoutez-moi
Comme un bateau entre mes doigts
Vous coulerez je vous le dois
Vous coulerez je vous le dois

Je vous aime d'amour, je vous aime d'amour

Si la mort avait ton regard
Je meurs ce soir sans regarder
Et te demanderai ma part
Au bord du vide et des baisers
L'amour ça ne meurt que la nuit
Alors habille-toi en moi
Avec un peu de rouge aussi
J'aurai ta mort entre mes bras
Lorsque vous me mettrez en croix
Dans votre forêt bien apprise
Et que je boirai tout en bas
La sève tant et tant promise
Je vous engouffrerai de sang
Pendant que vous serez charmée
Et je vous donnerai l'enfant
Que vous n'avez jamais été
Que vous n'avez jamais été

Je vous aime d'amour, je vous aime d'amour



:: Vertumne 14:39 [+] ::
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:: lundi, janvier 12, 2004 ::
Ambiance

Ciel plombé, pluie, pré-bourrasque, volets fermés, tout calfeutré, Chopin sur le lecteur CD, mes comptes 2003 à l'écran… J'espère ne pas me pendre avant la fin de la journée !
(J'ai qu'à mettre autre chose que Chopin, dans le fond…)


:: Vertumne 14:25 [+] ::
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:: mardi, janvier 06, 2004 ::
Mettons le champagne au frais

… j'allais oublier de me rappeler que ça fait une année tout juste que je découvrais le monde des blogs. Et dans dix jours, ce sera le premier anniversaire du modeste mien propre rien qu'à moi que j'ai fait moi tout seul avec mes petites menottes !
Comme le temps passe…


:: Vertumne 18:27 [+] ::
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:: dimanche, janvier 04, 2004 ::
Un joli cadeau pour la nouvelle année

Elle nous avait quittés il y a quelques mois. Elle était revenue presque immédiatement, mais sur la pointe des pieds, comme incognito, avec un magnifique livre d'images.
Bienvenue à Cassandra, qui nous revient avec un Secret(s) partagé(s) tout neuf, Fleur de peau. L'année ne pouvait mieux commencer…


:: Vertumne 17:13 [+] ::
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:: jeudi, janvier 01, 2004 ::
Désœuvrement ?

Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir trouver, pour la prochaine "Saint-Sylvestre" ? Faut dire que depuis que nos fils s'occupent eux-mêmes de l'essentiel de leurs loisirs festifs, on avait pris une habitude toute simple avec quelques amis: se faire la version en cours du "Seigneur des Anneaux", en fin d'après-midi, pour enchaîner avec une bouffe de circonstance, dans un petit resto sympa. On aura donc tenu ce rythme trois ans de suite. Mais avec Le Retour du roi, c'est fi-ni !…
Commencer à peine l'année, et déjà devoir réfléchir… Allez: Bonne Année !!!


:: Vertumne 18:09 [+] ::
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